Film de Terrence Malick – sorti en 1976
Bill, ouvrier en fonderie, sa sœur Linda et sa petite amie Abby quittent Chicago pour le Texas où ils sont embauchés dans un grand domaine. La beauté, l’humour et les tragédies de la vie quotidienne un relief particulier à ce grand spectacle de Terrence Malick.
Les moissons du ciel (Days of Heaven)
Titre Les Moissons du ciel (Days of Heaven) États-e, 1978, 1h34,
Réalisation & scénario Terrence Malick
Photo Nestor Almendros
Effets spéciaux Mel Merrells, John Thomas
Musique Ennio Morricone ; Leo Kottke, Camille Saint-Saëns, Doug Kershaw
Montage Billy Weber
Décors Robert Gould
Costumes Patricia Norris
Production Bert Schneider, Harold Schneider, Paramount Pictures
Interprètes: Richard Gere (Bill), Brooke Adams (Abby), Sam Shepard (Chuck, le fermier), Linda Manz (Linda), Robert J. Wilke (le régisseur), Jackie Shultis (Jackie), Stuart Margolin (le régisseur de l’usine), Tim Scott (l’ouvrier agricole), Gene Bell (le danseur), Doug Kershaw (le violoniste), Richard Libertini (le chef d’orchestre)
Sortie aux États-Unis 6 octobre 1978
Présentation au Festival de Cannes 15 mai 1979
Sortie en France 16 mai 1979
Distributeur Park Circus
En 1916, Bill (Richard Gere), ouvrier dans une fonderie, sa sœur Linda (Linda Manz) et sa compagne Abby (Brooke Adams) quittent Chicago pour aller faire les moissons au Texas. Pour sortir de la misère, Bill pousse Abby à céder aux avances de Chuck (Sam Shepard), un riche fermier qu’ils savent atteint d’une maladie incurable. Mais Abby tombe amoureuse de Chuck, ce qui déjoue les plans de Bill…
Deuxième film de Terrence Malick (après La Balade sauvage, 1973), Les Moissons du ciel lance sur des vies gâchées un regard triste et cruel, sublimé par la photo de Nestor Almendros.
Pour créer cette atmosphère inoubliable, celui-ci a recours uniquement à des éclairages naturels pour les scènes en extérieur et tourne le soir, avant le crépuscule, à l’heure où tout se nimbe d’un halo doré.
Les Moissons du ciel est une extraordinaire expérience sensorielle, qui place la nature au centre du récit. Alliant des motifs bibliques (l’invasion des sauterelles) à des références picturales à l’œuvre d’Edward Hopper, Terrence Malick livre un poème cosmique sur une Amérique rurale peu à peu corrompue par l’appât du gain et le progrès technique.
D’une virtuosité formelle rare, le film recevra le Prix de la mise en scène à Cannes et l’Oscar 1979 de la meilleure photographie.
Ne correspondant en rien aux canons habituels du cinéma hollywoodien, Les Moissons du ciel suscita l’admiration unanime de la critique internationale, mais sera un échec commercial.