Amarcord

affiche-amarcord Cycle « Italiens »

France-Italie, 1973 . Titre original « Amarcord »

Réalisé par Federico Fellini , écrit par Federico Fellini et Tonino Guerra

Avec Bruno Zanin, Armando Brancia, Pupella Maggio, Stefano Proietti

Synopsis :

Dans un bourg italien près de la mer, à l’heure du fascisme triomphant, les enfants trainassent, cherchant des victimes pour leurs blagues innocentes….

Amarcord un film anti conformiste, une peinture de la société Italienne des années 30 qui exalte une musicalité propre.

Extrait du ciné club de Caen 

Rimini, un bourg italien près de la mer dans les années 30 à l’heure du fascisme triomphant. Au gré des petits et grands événements qui scandent le retour des saisons, la vie provinciale s’écoule inexorablement.

Les manines qui tombent des arbres ressemblent sans doute à des flocons de neige mais annoncent le printemps.

Le  » corso « , la rue principale est le rendez-vous d’une population installée dans ses douillettes habitudes. Les notables pontifient, les braves gens déambulent, les enfants traînassent, cherchant des victimes pour leurs blagues innocentes.

L’un de ces enfants, Titta, va connaître, en l’espace d’une année, une série d’expériences tour à tour drôles, savoureuses et poignantes …

 

Extrait du livre « le cinéma Italien » de Jean A Gili

Une sorte d’autobiographie imaginaire à partir toutefois d’authentiques souvenirs de jeunesse passés au filtre de la mémoire, Amarcord occupe une place à part.

Amacord est le point fixe d’un des ancrages de son univers : ancrage dans un monde en voie de disparition, satire d’une société close dominée par le fascisme et l’église, exacerbation d’une sexualité refoulée dans une société d’ordre moral.

Amarcord est la récréation onirique du socle fondateur : Fellini a peut-être rêvé toute sa vie de fuir hors de ce cocon protecteur et étouffant et, en l’absence de ces voyages lointains qu’il n’aimait guère, il choisit de se déplacer dans ses fantasmes et fait venir à lui les lieux qu’il préfère mettre en scène a Cinecitta plutôt que d’aller les filmer sur place.

Ainsi, avec sa ville romagnole entièrement factice (que Lattuda réutilisa avec quelques modification « moscovites » pour tourner Cœur de chien), avec son Rex nocturne qui hanta longtemps de son immense silhouette les terrains vagues qui jouxtent les studios, avec sa galerie de personnages pittoresques, Fellini se fait conteur d’un univers provincial dans son parler aux intonations dialectales.

Son « je me souviens » n’a pas seulement les résonances nostalgiques d’un homme qui se penche sur son passé il a le charme acide d’une introspection culturelle.

Fellini montre son atelier et nous révèle que les œuvres les plus profondes peuvent parfois trouver leurs sources dans les matériaux les plus modestes.

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