La charge héroïque ——– 24 novembre 2015

La charge héroïque afficheCiné-club du Belvédère Saint Martin d’Uriage
La charge héroïque/She Wore a Yellow Ribbon
John Ford, 1949 avec John Wayne, mardi 24 novembre 2015

Ce film est la plus belle contribution de Ford au western et au cinéma, un poème élégiaque et nostalgique, … dont nous redécouvrons avec toujours autant de plaisir à chaque nouvelle vision, les innombrables beautés … C’est peut-être le film dans lequel le génie poétique, humain et pictural de Ford est le plus éclatant.
DVDCLASSIK
Une déchirante ballade crépusculaire que Jean Renoir n’aurait pas reniée.
Bertrand Tavernier
La Charge héroïque représente pour John Wayne un véritable tour de force. Il n’a alors pas l’âge de son personnage … il saura pourtant construire par petites touches ce capitaine Brittles, touchant, courageux, et non dénué d’humour qui n’a plus envie de voir le sang couler… Les talents conjugués de John Ford et de Frédéric Remington donnent à ce film des couleurs à la frontière de la représentation picturale et du cinéma.
Alexandre Raveleau, Petit dictionnaire du western, Hors Collections, Place des Editeurs, 2015
« J’ai essayé de reproduire le style de Fréderic Remington* dans ce film,-on ne peut pas le reproduire totalement- mais du moins j’ai tenté de saisir ses couleurs et son sens du mouvement – et je pense que j’y suis en partie arrivé. »
John Ford interviewé par Peter Stowell, John Ford, Twayne Publishers, Boston, 1986
• Frederic Remington (1861-1909): peintre et sculpteur américain spécialisé dans la représentation de l’ouest et de ses mythologies.

John Ford (1895-1973)

Il convient d’étudier le contenu politique et social des films de Ford en fonction de certains schémas de l’idéologie américaine plutôt qu’européennes. On verra tout de suite sa singularité. Sa méfiance devant l’individualisme, ce moteur essentiel du cinéma américain qui a toujours privilégié l’individu sur le groupe, la Nature sur la Civilisation. Ford refuse cette hiérarchie. Ses héros ont toujours besoin d’aide, de la présence du corpus social. Leur combat a toujours des résonances collectives … Ses personnages luttent pour un « service public », semblables à certains héros obscurs de Kipling et surtout de Dickens. Comme lui, « il sait regarder les pauvres, les humbles du dedans et non du dehors » (Chesterton)
Bertrand Tavernier, 50 ans de cinéma américain, Nathan, 1991
Le cinéma de John Ford est celui des rêves et des souvenirs, d’images lumineuses teintées d’une mélancolie élégiaque pour une innocence disparue à jamais, l’innocence de l’homme et de la société, de ses espoirs et de ses visions que le cours de l’histoire, du progrès et de la politique ont condamnés à n’être jamais réalisés.
Jeffrey Richards , Ford’s Lost World, Focus on Film # 6, 1971
John Ford vu par ses collègues metteurs en scène :
Le plus grand poète que le cinéma nous ait donné
Orson Wells
Un film de John Ford est un régal visuel
Alfred Hitchcock
Le meilleur cinéaste du monde
Ingmar Bergman
Le prince des metteurs en scène
Frank Capra

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