My sweet pepper land——— 1er mars 2016

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Hiner Saleem

2013

Durée : 1h40

Golshifteh Farahani
Korkmaz Arslan

Un film superbe à l’humour féroce (Studio Cine Liive)

Burlesque, absurde, fantaisie : Chez Hiner Saleem, l’humour console de tout, du moins il aide à vivre….. La griffe tragi-comique du cinéaste  a le don de gratter là où ça fait mal : sous la stylisation perce la détresse d’une jeunesse asphyxiée par la famille et la société.

Mathilde Blottier TELERAMA

Pour apprécier … il faut passer le fleuve, abandonner le tempo occidental pour s’enfoncer dans des temps et des espaces en voie de disparition. Il s’agit d’une ballade dont les aléas climatiques sont des motifs de contemplation. Sous le soleil ou sous la brume, de jour comme de nuit, l’absurdité du monde est compensée par la majesté silencieuse des décors naturels. My Sweet Pepper Land a la saveur d’un conte des origines et la rudesse d’un western crépusculaire. On se promène dans cette fable progressiste le cœur léger.

Vincent Thabourey  POSITIF avril 20014

Hiner Saleem dépeint la beauté d’une relation consentie et libre entre homme et femme ….. Film majeur sur la quête de l’indépendance et de l’estime de soi ….. Entre rire et larmes le réalisateur kurde offre surtout un pur moment de grâce.

Avoir-à lire.com

My Sweet Pepper Land s’amuse de toutes les conventions, de tous les clichés, les contournant et se les appropriant, revisitant l’éternel mythe de la naissance d’une nation au cœur d’un territoire secret, ignoré ou presque par le cinéma.

Bruno Icher, LIBERATION

Seul cinéaste kurde d’envergure internationale, Hiner Sallem poursuit son chemin personnel comme porte-parole d’une culture et d’une cause, mais aussi en tant que metteur en scène stylé. Dans le registre de la fable douce-amère oblique, Vodka Lemon (2003) était peut-être sa plus belle réussite. Plus récemment, Si tu meurs, je te tue (2010) lui faisait rencontrer l’actrice irakienne exilée Golshiftey Farahani, qui est à nouveau l’héroîne de My Sweet Peper Land. Saleem renouvelle ici son approche formelle en tournant un vrai western, transposé au Kurdistan : le shérif au grand cœur, les hors-la-loi qui sèment la terreur, l’esprit de frontière (turque, en l’occurrence) et ses pièges, les « Indiens » rebelles (de farouches amazones kurdes) … et dans le rôle de l’institutrice chargée de civiliser ce monde de brutes, tout en se heurtant aux préjugés machos de sa propre famille (comme dans le film précédent), l’incomparable Golshifteh. Pari réussi : au-delà des codes (ceux du genre classique, mais aussi ceux du western italien) qu’il revisite avec humour, le film est animé d’un véritable souffle épique. La sauvagerie des paysages et des comportements agit comme un stimulus puissant dans le cinéma décidément surprenant de Hiner Saleem.

Yann Tobin POSITIF  629-630 Juillet Août 20013

Quelques citations de Hiner Saleem :

« Notre passé est triste, notre présent tragique. Heureusement, nous n’avons pas d’avenir ». (phrase  qui conclut son film Kilomètre Zéro)

« Chez nous les Irakiens ne connaissent pas les Kurdes. Alors que nous sommes obligés de les connaitre. A l’école nous avons appris leur histoire et leur culture ».

« Je suis contre la peine de mort. Saddam est un criminel de guerre qui a voulu exterminer notre peuple. Il lui faut donc un vrai procès, une authentique justice qui mette ses crimes en lumière. Le fusiller serait lui faire un cadeau ! Il faut surtout en tirer une leçon : que personne ne reprenne jamais le même chemin que lui ».

Saddam Hussein a été exécuté par pendaison le 30 décembre 2006

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